Campagne contre les violences sexuelles et pour le droit des enfants à Mayotte #2022
Information
- du 17/09/2022 au 19/10/2022 à 08:00
Description
5ème campagne multi-acteurs pour les droits de l’enfant, 2ème volet #wamitoo contre les violences sexuelles à Mayotte 
Alors que le phénomène des #violencessexuelles sur mineur.e.s, en cours d’étude quantitative, est massif, il nécessite l'#union et la #cohésion de l'ensemble des acteurs de la société pour mettre fin à ces #crimes, en brisant les chaînes du #silence.
Dans le prolongement de la campagne #wamitoo 2021 - qui avait vu les dix personnalités politiques majeures de l’île et les représentants associatifs signer de concert la #Charte de l'engagement à lutter contre les violences sexuelles sur mineur.e.s - l’ensemble des #Maires de Mayotte s'engageront solennellement à leur tour ce samedi 17 septembre 2022 pour lancer officiellement cette grande mobilisation.
Aux côtés des élus, maillons essentiels des politiques locales, Madame Charlotte CAUBEL, #SecrétairedEtat auprès de la Première ministre, chargée de l'enfance, interviendra à distance pour évoquer avec eux ce combat décisif et commun.
La clôture du programme aura lieu le samedi 19 novembre, à l'occasion du 33ème anniversaire de la CIDE, et permettra de valoriser l'ensemble des actions qui seront menées durant deux mois sur le territoire.
Pour qu’à travers l’union des différents partenaires, ainsi qu'avec tous les habitants de Mayotte qui luttent contre ces violences,
infos campagne et outils sur le site wamitoo.yt, la page Facebook et la chaîne YouTube Haki Za Wanatsa (#questionnaire, charte, #clips, affiches, #BD “Des cailloux sur la mer) Notre combat en quelques chiffres :10% de la population française est touchée par l’#inceste. 6.7 millions de français. Soit de 3 à 5 enfants par classe.
L’inceste représentant 44% des violences sexuelles, ce qui porterait à Mayotte le nombre potentiel de victimes à plus 68 000, dont 30 000 dans la sphère intrafamiliale…
voir potentiellement le double, puisque 37% des 544 répondants à notre enquête menée sur Mayotte l’an dernier seraient victimes d'#agressionsexuelle (soit près de deux fois plus que sur l’ensemble du territoire national).
Auxquels s'ajoutent 10% qui ne savent pas si ce qu'ils/elles ont vécu en est une, parmi lesquelles 82% disent n'avoir reçu aucune #éducation familiale à la vie affective et sexuelle dans leur jeunesse.
53% disent ne pas connaître la #loi. Et 63% de ceux qui pensent la connaître se trompent (notamment en matière de délai de prescription pour porter plainte).
127 #témoignages ont été recueillis en deux mois, dont 1/4 disent n'avoir jamais trouvé d'espace auparavant pour se confier.
Un millier seulement de signalements annuels sont effectués sur le territoire, parmi lesquels 157 sont judiciarisés, et 40 poursuivis.
70% des personnes victimes se confient pourtant, au moins une fois, d’où l’urgence de sensibiliser les proches.
L’âge moyen des 1ères violences sexuelles se situe aux alentours 10ans, d'où la nécessité d'en parler dès le plus jeune âge, et d'intensifier les efforts, notamment dans le 1er degré.
Mayotte est le 2ème département de France le plus touché par les #grossessesprécoces et #IVG sur mineures,
Et s’il aura fallu près de 3000 heures de bénévolat pour mener à bien la campagne 2021, nous savons, au vu de ce premier bilan, la nécessité pour chacune et chacun, de s'approprier pleinement et à sa mesure, ce combat et ses enjeux